
Être un ami des brebis, être seul dans la nature sous un arbre qui tend ses branches telles une mère, avec une douceur chaleureuse… C’est tout simplement être un philosophe qui détient un regard qui dépasse le temps et l’espace. C’est loin des protocoles universitaires et académiques.*
Le berger est un homme raisonnable qui garde son troupeau, son œil est vigilant. Le temps de rejoindre son pâturage est bien limité. Depuis le lever jusqu’au coucher du soleil, sa mission doit être bien accomplie. Il fait son travail avec un grand amour. Il est un artiste qui charme les êtres vivants qui l’entourent. Il est magnifique lorsqu’il joue de la flûte et lance une musique qui touche les cœurs directement.
Sa musique fait rêver les brebis. Elle les met dans une atmosphère exotique, tranquille, calme, une cadence qui fait dormir les brebis debout.
Être berger, c’est être le prophète de la paix, c’est un poète de l’amour, c’est un ami des ruisseaux, des collines et des oiseaux. En bref, il est l’ami de la nature.
Le berger contrôle bien son troupeau, il peut surveiller ses brebis de loin à l’aide de son chien fidèle et de son âne expert des petits chemins en zigzags.
Chacun comprend l’autre seulement par les gestes.
Avec le temps, le berger, le chien et l’âne sont devenus une petite famille. L’un complète l’autre sans bruit, sans bavardage.
Le berger est l’ami de la montagne et celle-ci est le symbole de la grandeur. C’est la source de toutes les richesses.
Respectons le métier de berger, respectons la montagne, car ce sont les vraies sources de bonheur.